Comme à chaque fois, les Jeux Paralympiques me font
réfléchir sur les gens handicapés et la place que leur octroie la société. Certaines ne savent pas trop comment agir avec
eux, certains en ont peur, certains les prennent en pitié. J’ai eu la chance de
grandir en contact avec une femme extrêmement forte et courageuse. Ma tante que
j’adore et admire vit avec un handicap. Elle a travaillé toute sa vie et s’est
battue et a gagné contre les préjugés. Dans ma famille, on dit qu’il y a les
gens ordinaires et les gens extraordinaires! Ce sont ces derniers dont on
applaudit les exploits à guichets fermés à Londres. Ce ne sont pas des aveugles,
des gens en chaises roulantes ou des amputés, ce sont des athlètes qui
travaillent aussi dur que les athlètes qui ont concouru deux semaines avant,
sinon plus! Ils doivent s’entraîner aussi longtemps et aussi dur en plus de se
battre pour obtenir la place qui leur revient de droit dans la société. Si
c’est difficile pour eux ici, imaginez comment c’est dans des pays moins
développés! Des obstacles immenses que les gens ordinaires n’ont pas eu à
vaincre se sont évidemment dressés sur leur chemin, mais ils ont su les
surmonter avec brio. Non, ce ne sont pas des gens fragiles et je n’ai pas pitié
des athlètes paralympiques! Au contraire! Leur courage et leur détermination m’inspirent.
D’ailleurs, avez-vous vu ce vidéo?
Au Québec, quelques athlètes paralympiques font du ski de
fond et nous les côtoyons lors des courses. Wow! Il me semble que le ski de
fond est déjà assez difficile avec mes deux bras et mes deux jambes! C’est aux
jeux du Canada d’Halifax en 2011 que j’ai surtout eu la chance de passer du temps
avec ces skieurs d’exception : Christine Gauthier, Sébastien Fortier et
Yves Bourque. L’hiver dernier, les deux gars s’entraînaient même pour les
Coupes du Monde!
De mon côté, une tradition s’installe tranquillement chez
les Pepin. Pour la deuxième année consécutive, mon père et moi organisons une
compétition amicale de rabaskas dans le cadre du festival d’été de notre petite
municipalité, Contrecoeur. Cette course permet aux membres de l’Association de
déficience intellectuelle de Sorel-Tracy, de l’Association des Sports Aveugles
de Montréal et du groupe Panda (groupe d’entraide pour les familles d’enfants
vivant avec un trouble de déficit d’attention) de s’élancer de façon
sécuritaire sur le fleuve. Ce sont des gens
extraordinaires qui n’ont malheureusement pas souvent la chance d’essayer de
nouveaux sports, mais qui y arrivent par contre avec brio! Si vous aviez vu les
sourires de fierté sur leurs visages!! Bref, tout le monde peut faire du sport
et il est important de créer des conditions qui permettent à tous de
participer!
Paralympics
always make me think about handicapped people and the place that society leaves
for them. Some people don’t really know how to act around them, some are
scared, some pity them, etc. I was very lucky to grow up with an incredibly
courageous and strong woman. My aunt who I love lives with a handicap; she
worked her whole life and fought and won against stereotypes. In my family, we
say that there are ordinary people and extraordinary people. Those are the ones
who are applauded in London in sold out stadiums. They are no longer blind, in
wheel chairs or amputated, they are athletes who work as hard as the ones from
two weeks before, if not more! They need to train as long and as hard while
battling to obtain the place they deserve in society. If it is difficult for
them here, I can’t imagine what it can be like in less developed countries.
Great obstacles stood before them that us ordinary people never add to fight.
No, Paralympics athletes are not fragile and they are so strong I sure do not
pity them! Their courage and determination inspire me. By the way, have you
seen this video?
In Québec,
a couple Paralympics athletes cross country ski and we see them at races: Christine
Gauthier, Sébastien Fortier and Yves Bourque. Wow! Nordic skiing is already so
hard with two legs and two arms! I got to know them better at the 2011 Canada
Games in Halifax. Last time I checked, the two guys were training for World
Cups!
On my side,
there is a tradition growing up in the Pepin family. For a second year in a
row, my father and I organized a friendly rabaska (big canoes for 20 persons)
race during the little summer festival of our community. This event allowed
participants from the Sorel-Tracy Intellectual deficiency association,
Montréal’s blind sports Association and Contrecoeur’s Panda group (a help
association for children with Attention Deficit Disorder) to paddle hard and
have fun on the St-Lawrence river. These are extraordinary people who don’t
often have the chance to try new sports but who are very good at it! You should
have seen the proud smiles on their face! To conclude, anyone can do sports and
it is very important to create the conditions so that everyone can participate!