dimanche 9 décembre 2012

Première Coupe du Monde!



Participer à ma première Coupe du Monde devant plus de 50 000 spectateurs (selon Radio-Canada) et dans un décor de carte postale, c’est quand même pas si pire! J’ai raconté cette histoire à plusieurs personnes déjà, mais j’ai trouvé exceptionnelle la fin de mon échauffement et le moment où je me suis avancée vers la ligne de départ. Nous nous réchauffions sur une piste de 300 mètres sur les Plaines d’Abraham et nous ne pouvions entendre que la voix de l’annonceur en sourdine. À quinze minutes de mon départ, j'ai commencé à marcher vers le parcours. Le bruit de la foule assemblée autour du parcours était incroyable! Je n'en revenais pas! Ça fait réellement chaud au coeur de voir que tous ces gens s'étaient déplacés pour nous encourager! Fini le temps où le ski de fond est un sport méconnu et associé à grand-maman dans son champ avec ses skis de bois! J'ai donc marché vers le départ tout en croisant environ 95 parents, amis et membre de la communauté du ski de fond. C'est en passant sous les portes Saint-Louis que j'ai vraiment réalisé que j'avais le trac. Pas à cause de la pression de faire un bon résultat (je n'aspirais qu'à faire de mon mieux et de prendre de l'expérience), mais à cause de toute la foule qui allait me regarder skier! Ça a l'air nono, mais c'est tellement impressionnant! La prochaine fois, je vais le savoir et je vais être plus prête, mais je pense que ça a un peu nui à ma course... Ça reste une expérience inoubliable! Je tiens à féliciter les organisateurs de l'évènement et les visionnaires qui y ont cru. Ils ont même été victimes de leur succès... la prochaine fois, ça va prendre des estrades! 

Voici quelques images de ma fin de semaine:

À l'entraînement, Crédits: Motion360


On essaie très fort de rester professionnelles... 

C'est un départ! Merci Motion360 pour les photos! Lien page Facebook



De jeunes Canadiens parmi l'élite: Article par Manon Gilbert

lundi 3 décembre 2012

Un début de saison mouvementé!


Après un excellent camp d’entraînement de deux semaines sur la neige (on avait hâte!) l’équipe du Centre National d’entraînement Pierre Harvey a pris part la fin de semaine dernière à ses premières courses dans les parcours sélectifs de Canmore en Alberta. Nous les skieurs, «on niaise pas avec ça!». Les premières courses étaient des sélections pour la Coupe du Monde de sprint de Québec et pour les Coupes du Monde de sprint et de distance de Canmore. En raison d’une blessure et d’une petite opération à l’épaule droite, c’était également mes premières courses depuis le 12 février dernier! Je remercie mes coéquipières d’avoir enduré ma nervosité, parce que je pense que j’avais besoin de rebâtir ma confiance de course. Bilan : une bonne préparation mais des courses pas géniales... Samedi, c’était un sprint skate de 1,3km et je suis contente de ma 17e position en qualifications à 0,2 secondes de ma coéquipière Frédérique (euh attend, Fred? Une sprinteuse? Je vous le dit, on s’est entraînées fort cet été et le programme du CNEPH, c’est quelque chose!). Mes quarts de finales ont été moyen et j’ai terminé au 21ième rang. Ce n’était pas supposé être assez bon pour me qualifier pour les Coupes du Monde, mais parce que quelques filles se sont désistées pour rester à Canmore, je suis qualifiée pour le sprint de Québec! Un premier départ en Coupe du Monde et en plein cœur de la ville de Québec en plus, c’est vraiment réaliser un rêve! Je vous fais signe dès que je réalise que ça arrive pour vrai!

Camille, Gabrielle et Cendrine

Ma course de dimanche n’a vraiment pas bien été malheureusement. Mais voir mes coéquipiers réaliser d’aussi bonnes performances, ça me confirme que le programme d’entraînement de l’équipe est top notch et que mes bonnes courses de distance vont arriver très bientôt quand la forme sera à son meilleur! C’est également très motivant, et ça me donne le goût d’aller très vite! J’aimerais en profiter pour remercier les personnes qui nous aident à tous les jours à être meilleurs : Mireille, Isabelle, Sarah, Charles, Lee, Peter, Annie, François, Sacha, Anne, Vincent, God, Louis ainsi que tous les administrateurs bénévoles du CNEPH.

Lee encourageant Fred en route vers sa 7e position open dimanche, crédits: James  Cunningham


C'était serré! crédits: James Cunningham

Sérieusement, si vous êtes un peu proche de Québec en fin de semaine prochaine, venez voir ça!


mercredi 17 octobre 2012

CCC women's committee retreat/initiative du Comité des femmes de SFC pour les filles des centres nationaux de développement de l’est



What do we do at a Cross Country Canada women’s committee retreat? We don’t ONLY sing and dance around in our pajamas and we certainly don’t complain about men. At all. I mean it. We trained hard, had a lot of fun, and worked on building a world leading women’s cross country skiing program. More specifically, Pavlina Suldrich, coach of the Ontario Ski Team, Sharleen Hoar, performance psychologist of the National Team, the NDTC Thunder Bay girls and the CNEPH girls got together last week-end in a house in Mont Saint-Anne.

On Friday morning, we had high quality classic roller ski training with technique focus during double-poling speeds. In the afternoon, Charles Castonguay, the CNEPH strength coach, hold a Pilates and stretching session for us. As every Friday for the CNEPH girls, it was a chance for us to concentrate on very specific groups of muscles as well as core and balance. After eating a delicious dinner made of homemade tourtières, salad and crêpes, we started the important work with Sharleen. The main focus of the night was to brainstorm on what we need to do and to change in order to create a world leading women’s cross country skiing program. We were oriented on the solutions and not the problems, so it was very constructive. Ideas and recommendations came out such as enhancing communication between non-skiers and skiers, strengthening the bounds between Western and Eastern Canada and having smaller coach to athlete ratios. Since everybody arrived to the retreat very determined to work together and to share their stories and thoughts, it was a very productive discussion and I am excited to see what positive outcomes will come out of it.


On Saturday morning, it was time for us to an intervals session. We drove to a nice pavement spot with a significant hill for some pyramid intervals. It was great to do that training with different people than usual and everyone was in good shape and ready to give it her best. What would a women’s gathering be without an escapade to the spa? After a hard training, we hit the Zonespa for some relaxation. For dinner, we had Erin’s delicious pizzas on homemade dough. The topic of Saturday night’s discussion was professionalism and how to concretely achieve being a world leading program. We brainstormed again on the technical and tactical, physiological, psychological and other aspects of being professional about skiing. The ideas were for example the right attitude, the importance of putting yourself out there for the media, the communication with coaches and teammates, monitoring your data, etc. I really think this made us realize many things and that it will be helpful in our training and racing starting this week.
To conclude, this retreat was a very good opportunity to make new friends and to reflect on critical aspects of cross country ski racing. It was also a good occasion to laugh at one another’s accents while we practice our second language! 


Que fait-on à un mini-camp du comité des femmes de ski de fond Canada? On ne fait pas QUE danser et chanter en pyjama et on ne se plaint certainement pas des gars. Vraiment pas. C’est juré! On s’est entraînées fort, on s’est amusées et on a réfléchit sur comment devenir des leaders mondiales en ski de fond. Plus spécifiquement, Pavlina Suldrich, l’entraîneure de l’Équipe de l’Ontario, Sharleen Hoar, psychologue de l’Équipe Nationale, et les filles du Centre National et Thunder Bay et de Québec se sont réunies pour la fin de semaine dans un chalet au Mont Sainte-Anne.

Vendredi matin, nous avons fait un très bon entraînement de ski à roulettes (malgré le tapis blanc sur les gazons...) classique avec des sprints de double-poussée. L’après-midi, nous avons eu une séance de Pilates et d’étirements avec Charles Castonguay, préparateur physique au CNEPH. Comme à tous les vendredis pour les filles du CNEPH, ce fût une très bonne occasion de nous concentrer sur certains groupes de muscles importants et de travailler nos abdominaux et notre flexibilité. Pour souper, les anglophones ont pu goûter à la cuisine québécoise : tourtières maisons et crêpes étaient au menu avec une bonne salade! C’est en soirée que le gros du travail a pu commencer. Nous avons discuté sur ce que nous avons besoin de changer et de créer afin de devenir des leaders dans le monde du ski de fond. Le focus était vraiment sur les solutions et moins sur les problèmes, c’était donc très constructif. Augmenter la communication entre les skieurs et les non-skieurs, renforcer les liens entre les gens de l’Ouest et les gens de l’Est et diminuer les ratios coachs-athlètes sont parmi les idées et les recommandations qui sont ressorties. Comme nous sommes toutes arrivées au mini-camp déterminées à travailler ensemble et à partager nos idées et points de vue, c’était une discussion très productive et j’ai très hâte d’en voir les résultats concrets.


Samedi matin, c’était le temps de forcer avec une belle séance d’intervalles. Nous nous sommes rendus en voiture jusqu’à un endroit tranquille et au dénivelé propice pour des intervalles en pyramide. C’était vraiment bien de s’entraîner avec des gens différents et toutes étaient en grande forme et donc prêtes à donner leur maximum. Ensuite, que serait une fin de semaine entre filles sans une escapade au spa? Après un entraînement difficile, le Zonespa était parfait pour relaxer. Décidément, ce camp était très réussi du côté culinaire et la pizza maison d’Erin était délicieuse! Le sujet de la discussion de la soirée était le professionnalisme et comment mettre en pratique l’idée de leadership mondial. Nous nous sommes demandées comment être professionnelles dans les aspects physiques, techniques, tactiques et psychologiques du ski de fond. Par exemple, une attitude adéquate, un suivi rapproché de nos données d’entraînement, une bonne relation avec les médias et une bonnes relations entre les athlètes, entraîneurs et personnel de soutien sont tous des aspects du professionnalisme dans le sport qui peuvent nous aider personnellement dès maintenant si on les met en pratique et qui rendront notre institution plus forte à long terme. 

Pour conclure, ce mini-camp fût également une excellente occasion de se faire de nouveaux amis et de réfléchir à des aspects critiques de ski de fond de compétition. On a aussi pu rire des accents des autres en apprentissage d’une deuxième langue! 

samedi 6 octobre 2012

La moitié du ciel / Half of the sky



Un proverbe chinois dit que les femmes portent la moitié du ciel. La moitié du ciel, c’est aussi le titre d’un livre écrit par Nicholas Kristof et Sheryl Wudunn, un couple de journalistes américains qui ont parcouru le monde afin de décrire les conditions de vie souvent misérables des femmes des pays pauvres et émergents. Ce livre m’a profondément touchée et inspirée. Une des thèses principales de cet ouvrage est que souvent, la solution aux problèmes sociaux et même économiques passent par les femmes. C’est une des raisons principales pour lesquelles ma co-équipière Frédérique et moi avons décidé de viser les filles pour notre projet de club de ski de fond à Kuujjuaq au Nord du Québec. Par exemple, les filles sont les mères de demain et si on leur offre la chance aujourd’hui de vivre une meilleure vie et de développer leur leadership, leur esprit d’équipe et d’entraide, leur détermination, etc., elles seront en mesure d’inculquer ce qu’elles ont appris à leurs enfants. Je crois que c’est la seule manière de briser le cercle vicieux de la violence, de la maltraitance, de la consommation, de la faible estime de soi, de la pauvreté matérielle et de celle, plus vraie et cruelle, d’esprit. Éduquer et donner une chance à une femme dans un contexte social difficile comme il l’est à Kuujjuaq, c’est investir dans toute une famille, dans tout un village et dans l’avenir. Ces futures mères deviendront des figures d’attachement sécurisantes et stables, fortes et indépendantes pour leurs enfants. Des chefs de famille efficaces là où les statistiques démontrent que les hommes adultes d’aujourd’hui ne réussissent pas. Le sport (qu’il soit hockey, cirque, karaté, vélo de montagne ou ski de fond), vecteur d’éducation incroyable, est un des meilleurs moyens de préparer l’avenir; celui des individus et des communautés.

Having fun in the trails


Vous pensez que j’exagère? Vous auriez du les voir! Frédérique a enseigné à une seule petite fille comment descendre en recherche de vitesse, et, à la fin de l’entraînement, elles savaient toutes comment le faire! Quand Gabrielle Lemire leur a montré sa médaille aux Championnats Canadiens, elles avaient de grands yeux et ont réalisé qu’il est possible d’atteindre ses objectifs si on travaille fort! Déjà en un an, le sport leur a permis d’être inspirées, de voyager et même de passer à la radio et à la télévision!  Si on leur donne une chance, c’est fou ce qu’elles peuvent faire! Aussi, elles nous ont-elles-mêmes dit que le soir, après l’école, ce sont majoritairement les filles qui n’ont rien à faire et qui traînent dans les rues. Il y a le programme de hockey qui fonctionne très bien et qui est mixte, mais qui attire inévitablement plus de garçons. 

Je suis consciente que le sport ne règle pas tout et qu’il ne peut pas faire la différence pour tout le monde, mais je suis convaincue que ce sont des initiatives comme celles-ci qui ont le pouvoir de changer la dynamique et de briser les cercles vicieux. Nous sommes actuellement à la recherche de financement afin de mener à bien les diverses activités (embauche d’un entraîneur, remplacement des équipements brisés, voyage dans le sud du Québec pour des courses, événement Fast and Female à Kuujjuaq, etc.) du projet pour une deuxième année déjà. Si vous avez des questions, si vous connaissez des gens qui pourraient nous aider ou si vous désirez supporter le Club de ski de fond de Kuujjuaq, n’hésitez à me contacter! campepin@hotmail.com

Fast and Female event in Mont Sainte-Anne (notice the Kuujjuaq girls well in front!)
 
 A Chinese proverb says that women hold half of the sky. Half of the sky, it’s also the title of a book written by Nicholas Kristof and Sheryl Wudunn, two American journalists who traveled the world in order to describe the often miserable life conditions of women in emergent and poor countries. This book really inspired and moved me. One of the principal theses of this work is that women are often the most important part of the solution regarding the social and even economic problems in difficult regions of the world. This is one of the main reasons why my teammate Frédérique and I focus on young girls in our Kuujjuaq, Northern Québec cross country ski club project. For instance, girls are tomorrow’s mothers. If we offer them today the opportunity to develop leadership, team spirit, mutual aid, determination, etc., they will be able to teach their children these same abilities and values. I think that it is the only way to break the vicious circle of violence, substances abuse, poor self esteem, material poverty and poverty of mind. Providing a woman with an education and a chance in a difficult life context like Kuujjuaq’s is investing in an entire family, an entire community and in the future.  These future mothers will become stable, loving, strong and independent attachment figures for their children. Efficient family chiefs where statistics show that men are often failing. Sports (wither it is circus, mountain biking, hockey, karate or cross country skiing) is an excellent learning context and one of the best ways to prepare communities’ and individuals’ future. 

Having so much fun :)


You think I am exaggerating? You should have seen them! When we were there in the spring, Frédérique taught only one girl how to ski down hills, and by the end of the training, they were all able to do it! When Gabrielle Lemire showed them her medal when they were on a motivating trip at Mont Sainte-Anne Nationals this winter, they were so impressed and they realized that they can achieve anything if they work hard. Only last year, cross country skiing has been an opportunity for them to travel, to be on Television and radio and to be inspired. If we give them a chance, it’s awesome what they can do! Also, they told us that after school, it is mainly the girls who hang out in the streets doing nothing. There is a very good hockey program in Kuujjuaq, but it mostly attracts the boys.

I am well aware that sport is not the solution to everything and that it cannot make the difference for everyone, but I am convinced that initiatives like this one have the power to change things and break the vicious circles. We are currently looking for funding for the Club’s many activities (hiring of a coach, replacement of the damages equipment, trip to southern Québec for races, Fast and Female event in Kuujjuaq, etc.). If you have any questions about the project, if you know people who could help us or if you are interested in supporting the program, please do not hesitate to contact me! campepin@hotmail.com

Cheering on the team sprints during 2012 Québec ski Nationals
 

jeudi 4 octobre 2012

Pierre qui roule n'amasse pas mousse/Like a rolling stone



Je pense qu’il n’y a pas de doute, je n’amasse pas la mousse! Voyager et ne jamais rester au même endroit longtemps est une des choses que je préfère de la vie d’athlète. On m’a fait la remarque récemment que ma vie d’étudiante n’est pas trop difficile. Il y a en effet pire dans la vie que de faire des devoirs devant les montagnes et la campagne autrichienne! On me fait aussi souvent la remarque que je passe à côté de la vie universitaire en choisissant d’être majoritairement une athlète. Je réponds que je ne voudrais pour rien au monde manquer la vie d’athlète! Je vais vous le prouver en faisant  une petite exception à ma règle pour vous parler du camp d’entraînement du CNEPH à Ramsau en Autriche dont je viens juste de revenir. 

Pour ma part, mes neuf journées de ski sur le glacier ont été très productives. Considérant les conditions de neige, les employés de la station ont fait un travail remarquable pour nous offrir des pistes de qualité. N’étant pas tombée malade et n’étant jamais vraiment fatiguée, j’ai pu me concentrer sur l’amélioration de plusieurs points techniques (pour les curieux, c’était principalement l’angle de mes chevilles et de mes coudes, les descentes avec virages et quelques modifications au déphasé en skate). Cette année, le focus était résolument axé sur la qualité et non la quantité de l’entraînement. J’ai très hâte de voir comment ce travail va se répercuter sur mes courses cet hiver! Les jolis environs de Ramsau sont également idéaux pour les sorties d’après-midi et de journées de repos. La piste de ski à roulettes offre un excellent challenge et je remercie mes coéquipières de me lancer un «Enweille t’es capable!» quand je serais tentée de ralentir un peu dans les descentes... 



Le voyage nous a aussi permis de visiter un peu et de s’amuser! Nous avons eu la chance de participer au festival local qui consiste à marcher dans les prés de pension à pension pour écouter des gens en habits traditionnels jouer de la musique! J’ai aussi visité le château de Salzburg avec Cendrine, Gabrielle et Anne-Marie. J’ai oublié de vous dire que la partie de golf organisée par Alexis et Simon m’a fait reconsidérer ma carrière de skieuse! Eumh, quand même pas!

Pour les photos, merci à Marie-Ève Bilodeau-Corriveau du Rouge et Or qui est venue s’entraîner avec nous.




There is no doubt, I am definitely rolling! Traveling and never staying too long in the same place is one of the things that I prefer about a skier’s life. Someone told me recently that my Psychology studies did not seem to be too hard. For sure, doing homework in front of the mountains in the Austrian countryside is not too bad! I am also often been told that I am missing out on the University lifestyle by choosing to put most of my energy on skiing. Well I would hate a lot more to be missing out on the athlete life! I am going to prove you this by not following my own rule for once and write about the CNEPH training camp in Ramsau, Austria which I just came back from.

For me, the nine ski days on the glacier were very productive. Taking account of the snow conditions, the employees at the Daschtein did a very good job in building quality tracks for us and the many other teams that were there. Thankfully, I did not get sick or really tired so I was able to concentrate on improving certain technique points (if you are curious, it was mostly about my ankles’ and elbows’ angles, my off-set technique and the down hills with turns). This year, the focus was really on quality instead of quantity of training. I am really excited to see how all this work is going to pay off this winter! Also, the nice surroundings of Ramsau were excellent for afternoon and off-snow training days. The roller ski track is definitely a challenge and I would like to thank my teammates for giving me the «Come one you can do it!» when it would be much easier to break a little bit...



The trip was also an occasion for us to visit and have fun! We had the chance to participate in the local festival which consists of walking from a restaurant to another to hear traditional music. I also visited the Salzburg castle with Cendrine, Gabrielle and Anne-Marie. I forgot to tell you that the golf afternoon organized by Alexis and Simon is making me wonder if I should change my sport... Just kidding!

Thank you Marie-Ève Bilodeau-Corriveau for the pictures!

mardi 11 septembre 2012

Paralympiques



Comme à chaque fois, les Jeux Paralympiques me font réfléchir sur les gens handicapés et la place que leur octroie la société.  Certaines ne savent pas trop comment agir avec eux, certains en ont peur, certains les prennent en pitié. J’ai eu la chance de grandir en contact avec une femme extrêmement forte et courageuse. Ma tante que j’adore et admire vit avec un handicap. Elle a travaillé toute sa vie et s’est battue et a gagné contre les préjugés. Dans ma famille, on dit qu’il y a les gens ordinaires et les gens extraordinaires! Ce sont ces derniers dont on applaudit les exploits à guichets fermés à Londres. Ce ne sont pas des aveugles, des gens en chaises roulantes ou des amputés, ce sont des athlètes qui travaillent aussi dur que les athlètes qui ont concouru deux semaines avant, sinon plus! Ils doivent s’entraîner aussi longtemps et aussi dur en plus de se battre pour obtenir la place qui leur revient de droit dans la société. Si c’est difficile pour eux ici, imaginez comment c’est dans des pays moins développés! Des obstacles immenses que les gens ordinaires n’ont pas eu à vaincre se sont évidemment dressés sur leur chemin, mais ils ont su les surmonter avec brio. Non, ce ne sont pas des gens fragiles et je n’ai pas pitié des athlètes paralympiques! Au contraire! Leur courage et leur détermination m’inspirent. D’ailleurs, avez-vous vu ce vidéo?


Au Québec, quelques athlètes paralympiques font du ski de fond et nous les côtoyons lors des courses. Wow! Il me semble que le ski de fond est déjà assez difficile avec mes deux bras et mes deux jambes! C’est aux jeux du Canada d’Halifax en 2011 que j’ai surtout eu la chance de passer du temps avec ces skieurs d’exception : Christine Gauthier, Sébastien Fortier et Yves Bourque. L’hiver dernier, les deux gars s’entraînaient même pour les Coupes du Monde!

De mon côté, une tradition s’installe tranquillement chez les Pepin. Pour la deuxième année consécutive, mon père et moi organisons une compétition amicale de rabaskas dans le cadre du festival d’été de notre petite municipalité, Contrecoeur. Cette course permet aux membres de l’Association de déficience intellectuelle de Sorel-Tracy, de l’Association des Sports Aveugles de Montréal et du groupe Panda (groupe d’entraide pour les familles d’enfants vivant avec un trouble de déficit d’attention) de s’élancer de façon sécuritaire sur le fleuve.  Ce sont des gens extraordinaires qui n’ont malheureusement pas souvent la chance d’essayer de nouveaux sports, mais qui y arrivent par contre avec brio! Si vous aviez vu les sourires de fierté sur leurs visages!! Bref, tout le monde peut faire du sport et il est important de créer des conditions qui permettent à tous de participer!


Paralympics always make me think about handicapped people and the place that society leaves for them. Some people don’t really know how to act around them, some are scared, some pity them, etc. I was very lucky to grow up with an incredibly courageous and strong woman. My aunt who I love lives with a handicap; she worked her whole life and fought and won against stereotypes. In my family, we say that there are ordinary people and extraordinary people. Those are the ones who are applauded in London in sold out stadiums. They are no longer blind, in wheel chairs or amputated, they are athletes who work as hard as the ones from two weeks before, if not more! They need to train as long and as hard while battling to obtain the place they deserve in society. If it is difficult for them here, I can’t imagine what it can be like in less developed countries. Great obstacles stood before them that us ordinary people never add to fight. No, Paralympics athletes are not fragile and they are so strong I sure do not pity them! Their courage and determination inspire me. By the way, have you seen this video?


In Québec, a couple Paralympics athletes cross country ski and we see them at races: Christine Gauthier, Sébastien Fortier and Yves Bourque. Wow! Nordic skiing is already so hard with two legs and two arms! I got to know them better at the 2011 Canada Games in Halifax. Last time I checked, the two guys were training for World Cups!

On my side, there is a tradition growing up in the Pepin family. For a second year in a row, my father and I organized a friendly rabaska (big canoes for 20 persons) race during the little summer festival of our community. This event allowed participants from the Sorel-Tracy Intellectual deficiency association, Montréal’s blind sports Association and Contrecoeur’s Panda group (a help association for children with Attention Deficit Disorder) to paddle hard and have fun on the St-Lawrence river. These are extraordinary people who don’t often have the chance to try new sports but who are very good at it! You should have seen the proud smiles on their face! To conclude, anyone can do sports and it is very important to create the conditions so that everyone can participate!